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Accès aux documents scolaires pour les étudiant(e)s incapables de lire les imprimés

MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR DES DISPENSATEURS DE SERVICES

Comité Collégial en Besoins Particuliers - Ontario (novembre 2004)

Le Comité Collégial en Besoins Particuliers (CCBP) relève du Comité de coordination des services aux étudiants (CCSS), auprès duquel il sert d’organisme consultatif et de ressource. Le CCSS relève quant à lui, par l’intermédiaire du College of Applied Arts and Technology (CAAT) Co-ordinating Committee, du Comité des présidents de l’Association des collèges d’arts appliqués et de technologies de l’Ontario (ACAATO). Le rôle du CCBP consiste à recommander des politiques et des procédures au sujet des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s en Ontario.

Le CCBP soutient les recommandations et les mesures proposées par l’ACCSEHP dans son mémoire sur l’accès aux documents scolaires pour les étudiants incapables de lire les imprimés, car il représente les préoccupations des dispensateurs de services aux étudiant(e)s handicapé(e)s à l’échelle du pays.

Les dispensateurs de services aux étudiant(e)s handicapé(e)s, dans les collèges et les instituts de technologie et de haut savoir de l’Ontario, favorisent l’« égalité des chances et de l’accès afin que les étudiant(e)s handicapé(e)s puissent connaître une expérience d’apprentissage gratifiante et démontrer leurs compétences » (Orientation for Success, mai 2000, p. 13). De nombreux étudiants incapables de lire les imprimés sont désavantagés dès le départ, car ils n’ont pas accès à tous les documents requis en média substitut au début du semestre. Les dispensateurs de services aux étudiant(e)s handicapé(e)s sont frustrés, car il n’existe pas à l’échelle nationale de dépôt central ou de base de données centrale que l’on pourrait consulter pour savoir si un document existe déjà en média substitut. Par ailleurs, les établissements ne peuvent produire à l’interne tous les documents en média substitut, car ils manquent de personnel, notamment de personnel qualifié, et d’équipement approprié. Dans sa réponse à l’Examen des services de soutien aux étudiant(e)s handicapé(e)s (février 2004) du ministère de la Formation et des Collèges et Universités (MFCU), le CCBP indique qu’en Ontario le mécanisme actuel de financement des documents en média substitut souffre d’un grave problème. Le taux de satisfaction des étudiants est très bas en raison des retards importants dans l’obtention des documents, ce qui nuit grandement à leurs études. Le CCBP suggère au MFCU ce qui suit :

  • Examiner le mécanisme de financement, afin de permettre à chaque établissement d’offrir tous les services à l’interne.
  • Fournir aux établissements les ressources leur permettant d’offrir des manuels, des notes et autres documents imprimés sur support électronique (p. ex., numériseurs haute vitesse, logiciels de numérisation, coûts du personnel pour éditer les documents numérisés).
  • Exercer activement des pressions auprès des éditeurs afin qu’ils fournissent les documents en format électronique.
  • Encourager le gouvernement à adopter une loi ou une réglementation similaire à ce que l’on trouve aux États Unis, au sujet des textes électroniques.

Si le gouvernement envisage d’offrir à chaque établissement postsecondaire la possibilité de produire à l’interne les documents, ils devront recevoir des fonds adéquats, comme le propose le mémoire de l’ACCSEHP, pour la formation d’un personnel qualifié, pour l’acquisition d’équipement par l’établissement, ainsi que pour l’acquisition du matériel qui serait mis à la disposition des étudiants. De nombreux étudiants ne sont pas admissibles au Programme canadien de prêts aux étudiants, ni aux programmes provinciaux de prêts étudiants, parce qu’ils ne répondent pas aux critères d’admissibilité, et ils ne sont donc pas en mesure d’acheter leur propre équipement. En Ontario, pour être admissible aux Bourses d’études pour personnes handicapées, les étudiants doivent d’abord être admissibles au Régime d’aide financière aux étudiants de l’Ontario (RAFÉO). Les dispensateurs de services aux étudiant(e)s handicapé(e)s peuvent confirmer si un étudiant a des besoins financiers et doit obtenir des services et des aménagements tenant compte de ses handicaps, mais comme il ou elle n’est pas admissible au RAFÉO, les services et les aménagements ne peuvent être achetés. Par ailleurs, le coût d’accès aux livres de Recording for the Blind and Dyslexic (RFB&D) peut être prohibitif pour certains étudiants, sans parler du fait que les établissements canadiens ne peuvent en être membres à titre institutionnel, en raison des lois américaines sur le droit d’auteur. Le CCBP propose que des bourses soient octroyées selon les besoins éducatifs, compte tenu de l’handicap de l’étudiant et de ses besoins financiers. Le CCBP propose que les dispensateurs de services aux étudiant(e)s handicapé(e)s dans chaque établissement collaborent avec les bureaux d’aide financière, afin de mettre au point des critères appropriés de détermination des besoins financiers, qui pourraient être corrélés à des critères de besoins selon les handicaps, et appliqués de manière équitable à chaque établissement. Les étudiants incapables de lire les imprimés pourraient acheter leur propre matériel afin d’accéder plus rapidement aux documents requis.

Comme le suggère le document de l’ACCSEHP, il est essentiel que les éditeurs fournissent une version électronique de toutes leurs publications, dans un format normalisé et accessible, et qu’ils élaborent des normes communes pour les éléments non textuels comme les diagrammes, les graphiques, les tableaux, sur support électronique. Si les formats électroniques peuvent être disponibles en même temps que la version imprimée des ouvrages, on éliminera le principal obstacle qui nuit aux étudiants incapables de lire les imprimés dans leurs études, car ils auront la même chance de réussir que leurs collègues qui ne sont pas handicapés.

Les ministres provinciaux de l’Éducation et les dispensateurs de services aux étudiant(e)s handicapé(e)s doivent continuer d’exercer des pressions sur le gouvernement fédéral, afin qu’il oblige les éditeurs à produire toutes leurs publications en format texte numérique, et à verser ceux ci dans une base de données centrale, afin que tous puissent accéder aux documents requis. En outre, il est essentiel d’établir une base de données contenant tous les documents en média substitut produits à l’interne par les établissements postsecondaires. Cette base de données serait gérée par une organisation nationale comme le National Library Service, afin de réduire les coûts et d’éviter le dédoublement inutile des efforts.

Le CCBP espère participer aux discussions et soutiendra les efforts des organisations nationales comme l’ACCSEHP, NEADS et l’ASEUCC, dans le but de régler les problèmes qui nuisent depuis trop longtemps aux personnes incapables de lire les imprimés. En améliorant leur accès à l’éducation, on améliorera également l’accès à l’éducation de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens, que ce soit de manière formelle ou informelle.

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